ABSORBER. v. tr. Faire pénétrer en soi, s'assimiler. Les sables, les terres sèches et légères absorbent les eaux de la pluie en un moment. Absorber de la nourriture. Les pluies s'absorbent dans les sables.
Il se dit dans un sens analogue en parlant des Couleurs, des sons, des odeurs, des saveurs. Le noir absorbe la lumière. Une voix faible est absorbée dans un grand chœur de musique. L'odeur de la tubéreuse absorbe l'odeur de la plupart des autres fleurs.
Il se dit aussi des Corps qui ont la faculté de pomper les fluides placés à leur portée. Les branches gourmandes absorbent la nourriture destinée au reste de l'arbre. Les fluides sont absorbés par les vaisseaux lymphatiques. La membrane muqueuse du poumon absorbe l'oxygène de l'air, dans l'acte de la respiration. L'éponge absorbe l'eau.
ABSORBER, au figuré, signifie Consumer entièrement, et, en ce sens, il se dit principalement en parlant des biens, des richesses, de l'argent. Les procès ont absorbé tout son bien. Les frais ont absorbé la meilleure partie de la succession. Tout passe et s'absorbe dans l'éternité. Cette lecture absorbera trop de temps.
Il signifie aussi Attirer à soi en entier. Cet orateur avait tellement absorbé l'attention qu'il n'y en eut plus pour les autres. Cette scène absorbe tout l'intérêt de la pièce. Ses nouvelles fonctions l'absorbent tout entier.
Le participe passé
ABSORBÉ, ÉE, se dit d'une Personne profondément appliquée à quelque chose. Il est entièrement absorbé dans l'étude des mathématiques. Il était absorbé dans ses réflexions.
Être tout absorbé en Dieu, Être dans une méditation continuelle des choses de Dieu. Absolument, Il est tout absorbé.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935