AMORTIR. v. tr. Rendre moins ardent. Ce feu est trop ardent, il faut y jeter de l'eau pour l'amortir. Amortir le feu, la chaleur d'un érésipèle par des lotions émollientes. Le feu de cette plaie s'amortit.
Il signifie aussi Rendre un coup moins fort en affaiblissant son effet. Son chapeau amortit le coup de sabre. Il est tombé sur un matelas qui a heureusement amorti sa chute. Le coup s'est amorti contre la cuirasse.
Il signifie encore Soumettre à une macération. Amortir une viande, le cuir. Par extension, Amortir la chaux vive.
Il signifie également, en parlant des couleurs, des sons, Rendre moins vif, moins éclatant. Ces couleurs sont un peu trop vives et trop dures, il faut les amortir par des nuances plus douces. Ces couleurs se sont amorties avec le temps. Le temps amortit les couleurs et rend la peinture plus harmonieuse. Amortir le bruit de la rue par une double fenêtre. Fig., Amortir les feux, les ardeurs de la jeunesse. Amortir les passions. Cette découverte amortit son amour. Son amour commence à s'amortir.
En termes de Finance, Amortir une dette, un emprunt. Amortir une redevance. Éteindre en remboursant le capital, en désintéressant le créancier.
Elliptiquement, Amortir une maison, une usine, Reconstituer le capital employé à la construction de cette maison, de cette usine.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935