ASILE. n. m. T. d'Histoire ancienne. Privilège d'inviolabilité accordé à certaines personnes et à certains lieux chez les Anciens. Les athlètes se rendant aux jeux jouissaient chez les Grecs du droit d'asile. Certains temples servaient d'asile à tous les suppliants.
Il se dit, par extension, de Tout lieu où l'on se met à l'abri des poursuites de la justice, d'une persécution, d'un danger, etc. Trouver un asile dans la maison d'un ami. Les églises servaient quelquefois d'asile aux criminels.
Il signifie encore Séjour, habitation. Un malheureux sans asile. Cet antre fut mon asile. Asile agréable, délicieux, champêtre. Tout, dans cet asile, respire l'innocence et la paix. L'asile de la vertu. L'asile des plaisirs, de la volupté.
Il se dit particulièrement d'une Maison où une personne qui n'a pas de quoi subsister trouve une retraite dans sa mauvaise fortune. Il ne savait où donner de la tête, il a trouvé un asile chez un de ses amis.
Salle d'asile, ou simplement Asile, Établissement scolaire destiné à recevoir les enfants de deux à six ans, auxquels les parents ne sauraient donner les soins nécessaires. Aujourd'hui la salle d'asile est désignée sous le nom d'École maternelle.
Il se dit aussi des Établissements de bienfaisance qui servent de retraite à des infirmes, à des vieillards ou à des convalescents, ou qui donnent un abri momentané à des malheureux. L'asile de Vincennes. L'asile du Vésinet. Asile de nuit.
Il se dit encore figurément des Choses qui protègent, qui défendent. La solitude est un asile contre les passions.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935