AVALER. v. tr. Faire descendre par le gosier dans l'estomac. Avaler un bouillon. Avaler un œuf. Il avale les morceaux sans mâcher. Il ne peut plus rien avaler. Il n'avale qu'avec peine. Avaler une arête, un os.
Fam., Ne faire que tordre et avaler, Manger trop rapidement et avaler presque sans mâcher.
Fam. et par exagération, Il avalerait la mer et les poissons, se dit d'un Homme qui a une grande soif ou qui a un appétit insatiable; et quelquefois, au figuré, d'un Homme extrêmement avide de richesses.
Fig., Avaler le calice, avaler le morceau, Se soumettre à quelque chose de fâcheux, malgré la répugnance qu'on y peut avoir.
Fig., Avaler des couleuvres, Subir des dégoûts, des chagrins, des mortifications qu'on est obligé de dissimuler, dont on n'ose se plaindre.
Fig. et pop., On lui fera avaler cela, On lui fera croire cela, ou On lui fera endurer cela. On lui en fera avaler bien d'autres.
Il signifiait, d'une façon plus générale, Abaisser, faire descendre. Avaler du vin dans la cave. En ce sens il est populaire.
En termes de Jardinage, Avaler une branche, La couper près du tronc.
Il est aussi intransitif avec le sens de Suivre le courant de la rivière. Ce bateau avale, ce bateau va en avalant.
S'AVALER signifie Pendre, descendre trop bas. Le ventre de cette jument s'avale.
Le participe passé
AVALÉ, ÉE, est aussi adjectif et signifie Qui pend un peu. Avoir les joues avalées, les épaules avalées. Cette chienne mettra bas bientôt, elle a le ventre fort avalé. Ce chien courant a les oreilles bien avalées.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935