BAGUE. n. f. Anneau que l'on met au doigt. Bague d'or, d'argent, etc. Porter une bague. Une belle bague. Bague garnie de diamants.
Fig., C'est une bague au doigt, se dit d'une Chose de prix dont on peut toujours se défaire facilement. Il se dit aussi d'une Place, d'un emploi qui donne peu de fatigue, peu d'occupation. Votre place vous laisse du loisir, c'est une bague au doigt.
En termes de Jurisprudence, Bagues et joyaux, Les pierreries, perles et autres semblables objets de prix qui appartiennent à une femme mariée et que son contrat de mariage lui donne le droit de reprendre après la mort de son mari. Les bagues et joyaux de cette femme ont été estimés cinquante mille francs. Allouer tant à une veuve pour ses bagues et joyaux. Cette locution n'est plus guère employée.
Il se dit aussi de l'Anneau que l'on suspend à un poteau vers le bout d'une carrière où se font des courses et que ceux qui courent tâchent d'enlever au passage avec le bout de la lance. Courre ou courir la bague. Emporter la bague. Donner une atteinte à la bague. Une magnifique course de bague. La plupart des courses de bague se font à cheval.
Jeu de bague, Machine tournant sur un pivot, à laquelle sont adaptés des sièges et chevaux de bois où se placent les joueurs : ceux-ci, en tournant avec la machine, tâchent d'enlever, à la pointe d'un stylet, des anneaux qui sont suspendus à un poteau fixe.
Bague de baïonnette se dit de l'Anneau qui sert à fixer la baïonnette au canon du fusil.
Il se dit aussi, en termes d'Architecture, d'une Moulure coupant la hauteur d'une colonne.
En termes d'Arts, il désigne Tout dispositif rappelant la forme d'un anneau. Bague de frottement.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935