BESOGNE. n. f. Travail qu'exige de chacun sa profession, action par laquelle on fait une œuvre. Avoir de la besogne. Mettre la main à la besogne. Aller à sa besogne. Être à sa besogne. Une longue, une rude besogne. Faire sa besogne. Quitter sa besogne. S'attacher, être assidu à sa besogne.
Il désigne aussi l'Effet du travail, l'ouvrage même qui résulte du travail. Bonne besogne. Besogne délicate. Besogne grossière. Besogne commencée. Besogne achevée. Besogne bien faite. Montrer de la besogne faite. Il fait plus de besogne que quatre.
Besogne de commande, Travail commandé, qui doit être exécuté au gré de celui qui le fait faire.
Prov., Selon l'argent, la besogne, Les ouvriers travaillent selon qu'ils sont payés.
Aimer besogne faite, N'aimer pas à travailler.
Fig., S'endormir sur la besogne, Travailler nonchalamment.
Être âpre à la besogne, Mettre à son travail beaucoup d'activité. Être mou à la besogne, La faire avec nonchalance. Abattre de la besogne, Faire beaucoup d'ouvrage.
Ne songer qu'à sa besogne, qu'à faire sa besogne; Être tout à sa besogne, Ne s'occuper que des affaires de son état, de sa profession; être uniquement appliqué à ce qu'on fait, au travail dont on est chargé.
Aller vite en besogne, Être expéditif, ou Agir précipitamment.
Faire plus de bruit que de besogne, Se donner beaucoup de mouvement et faire peu d'ouvrage, ou Parler plus qu'on n'agit.
Faire de la bonne besogne, de bonne besogne, Travailler utilement. On dit, dans le sens contraire, Faire de la mauvaise besogne, de mauvaise besogne.
Ironiq., Vous avez fait là une belle besogne, de belle besogne, se dit à une Personne qui a gâté l'affaire dont elle s'est mêlée.
Fig., Donner bien de la besogne à quelqu'un, lui tailler de la besogne, Lui donner de la peine, de l'exercice, lui susciter des embarras.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935