BONHOMME. n. m. Homme simple, peu avisé, qui se laisse dominer et tromper. C'est un bonhomme à qui l'on fait croire tout ce que l'on veut. Un bonhomme de mari.
Un faux bonhomme, Celui qui, par finesse ou pour son intérêt, affecte la bonté, la simplicité, le désintéressement. Ne vous fiez pas à son air patelin, ce n'est qu'un faux bonhomme.
Il se dit aussi familièrement d'un Homme d'un âge avancé. Le bonhomme se porte encore bien. Un vieux bonhomme. Dans ce sens il a une sorte de féminin, Bonne femme. La bonne femme n'en peut plus.
Par familiarité et par hauteur, on dit quelquefois Bonhomme, Bonne femme, en parlant à un Homme, à une femme du peuple ou de la campagne, quel que soit leur âge.
Un petit bonhomme se dit d'un Petit garçon. Ces petits bonshommes sont bien turbulents.
Absolument, Le bonhomme se disait autrefois, parmi les gens de guerre, des Paysans en général. Vivre aux dépens du bonhomme. C'est dans ce sens qu'on a dit aussi Jacques Bonhomme, Le paysan français.
Il signifie familièrement Figure de plomb ou de papier découpé qui sert de jouet aux enfants et aussi Figure dessinée négligemment. Dessiner des bonshommes sur le mur. Faire des bonshommes.
Fig. et fam., Aller son petit bonhomme de chemin, Vaquer à ses affaires, poursuivre ses entreprises tout doucement, sans éclat et sans heurt.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935