BOURSE. n. f. Petit sac de peau, d'étoffe, ou d'un tissu quelconque, dans lequel on met l'argent qu'on veut porter sur soi. Vider sa bourse. Mettre la main à la bourse. Avoir toujours la main à la bourse.
Fam., Sa bourse est bien plate se dit en parlant d'une Personne qui n'a guère d'argent.
Demander la bourse, la bourse ou la vie, Demander à quelqu'un son argent, sa bourse, avec menace de le tuer s'il la refuse.
Coupeur de bourses, Filou qui dérobe avec adresse. On dit quelquefois dans un sens analogue Couper la bourse.
Dans plusieurs phrases, il se dit, par extension, de l'Argent dont on veut disposer actuellement ou habituellement. Avoir recours à la bourse de quelqu'un. Ami jusqu'à la bourse. Voyez AMI.
Fig., Sa bourse est ouverte à ses amis, Il prête volontiers de l'argent à ses amis lorsqu'ils en ont besoin. Toutes les bourses sont fermées, On ne trouve point d'argent à emprunter.
Fig. et fam., Tenir les cordons de la bourse, Avoir le maniement de l'argent.
Fig., N'avoir qu'une bourse, ne faire qu'une bourse, faire bourse commune, Faire ses dépenses en commun, en parlant de deux ou de plusieurs personnes.
Fam., Faire une affaire sans bourse délier, Sans donner d'argent.
Fam., Donner la bourse à garder au larron, Confier la garde de l'argent, le soin de la dépense à celui dont on aurait dû le plus se méfier.
Fig. et fam., Loger le diable dans sa bourse, N'avoir point d'argent.
Fig. et fam., Ne pas laisser voir le fond de sa bourse, Cacher l'état de ses affaires.
Bourse à jetons, Bourse destinée à contenir des jetons. Bourse de jetons, Bourse pleine de jetons, qui contient des jetons. On se sert ordinairement d'une bourse semblable pour faire la quête dans les églises. La bourse de la quêteuse.
BOURSE se dit aussi figurément d'une Pension accordée à un élève ou à un étudiant pour lui permettre de suivre gratuitement les cours d'une école ou d'une université. Bourse d'État. Bourse de département. Bourse municipale. Bourse d'interne. Bourse de demi-pensionnaire. Bourse d'externe. Bourse entière. Demi-bourse. Bourse de licence. Bourse d'agrégation, etc. Bourse de voyage, Somme affectée à des voyages d'études.
Il signifie encore figurément, dans les villes de commerce, un Édifice, un lieu public où s'assemblent, à de certaines heures, les négociants, les banquiers, les agents de change, les courtiers, les ouvriers, etc., pour traiter d'affaires. On le dit souvent, par extension, de la Réunion même des négociants, etc., et du Temps pendant lequel dure leur assemblée. La Bourse de Paris, de Lyon, de Rouen, d'Amsterdam, etc. Bourse des grains. Bourse du Commerce. Bourse du Travail. Aller à la Bourse. Fréquenter la Bourse. Affaires de Bourse. Bruits, nouvelles de Bourse. À l'heure de la Bourse. À l'ouverture, à la clôture de la Bourse. Pendant la Bourse. Le cours de la Bourse. La Bourse a monté, a baissé.
En termes de Chasse, il se dit d'une Longue poche faite de réseau qu'on met à l'entrée d'un terrier pour prendre les lapins qu'on chasse au furet.
En termes de Liturgie, il se dit d'un Double carton, couvert d'étoffe, dans lequel on met le corporal qui sert à la messe.
En termes de Botanique, il s'emploie souvent pour désigner Tout ce qui a la forme d'un petit sac : les Membranes qui enveloppent les champignons quand ils sont encore jeunes (voyez VOLVA); les Bourgeons de certains arbres à fruits; les Capsules des anthères.
En termes d'Anatomie,
BOURSES, au pluriel, est le Nom vulgaire du scrotum et désigne aussi certains petits sacs ou poches membraneuses de l'organisme. Bourses séreuses, muqueuses. Bourses synoviales.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935