BROCHER. v. tr. T. d'Arts. Garnir de fils d'or ou de soie qui forment des dessins. Brocher une étoffe; la brocher d'or et d'argent; la brocher de soie.
En termes de Blason, Brochant sur le tout, se dit des Pièces qui passent tout entières d'un côté de l'écu à l'autre, en couvrant une partie des pièces dont l'écu est chargé. Les anciens ducs de Bourbon portaient de France à la bande brochant sur le tout. Figurément et familièrement, il se dit, par plaisanterie ou en dérision, de Ce qui est ajouté à une quantité, à un nombre déjà trop considérable, d'un surcroît de mal, d'importunité, de ridicule, etc. Ils sont une demi-douzaine plus ennuyeux les uns que les autres, et un tel brochant sur le tout. Il a la fièvre, la goutte et un gros rhume brochant sur le tout. Il vient de faire une nouvelle sottise brochant sur le tout.
Il signifie aussi Assembler et plier les feuilles d'un livre de manière que les pages se suivent, puis les coudre ensemble avec de la ficelle ou du fil passé dans la marge intérieure, et les couvrir d'un papier de couleur ou autre. Faire brocher un livre, un manuscrit. Il n'est pas nécessaire de relier ces cahiers, il suffit de les brocher.
Il signifie, figurément et familièrement, Façonner à la hâte. Il ne prend pas le temps nécessaire, il ne fait que brocher la besogne. Il a broché ce mémoire en quatre heures. Cet écolier broche ses devoirs.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935