CARTON. n. m. Papier gros et fort fait avec des rognures, des chiffons, etc. Gros carton. Carton mince. Carton épais. Feuille de carton. Boîte de carton.
Carton fin, Celui qui n'est fait que de plusieurs papiers collés les uns sur les autres.
Il se dit encore de la Pâte même dont on fait le carton ordinaire et qui sert à la fabrication de divers autres objets. Moulures, bas-reliefs de carton. Poupée de carton. Masque de carton. Nez de carton.
Fig. et fam., Personnage de carton, Homme qui n'a qu'un rôle de parade sans action effective.
Il se dit aussi d'une Boîte faite de carton dans laquelle on serre des papiers ou des dentelles, des rubans, etc. Carton de bureau. Mettez ces billets dans un carton. Un carton à chapeau. Carton de modiste. Carton rond, carré, ovale.
Cette pièce de théâtre est restée longtemps dans les cartons, Elle n'a été jouée que longtemps après avoir été reçue. Ce projet de loi est resté dans les cartons du Ministère, Il n'a pas été présenté aux Chambres.
Carton de dessins, Grand portefeuille de carton dans lequel on serre des dessins.
Il désigne encore une Plaque de carton qui sert de cible dans un tir.
En termes d'Imprimerie et de Librairie, il se dit d'un ou de plusieurs Feuillets d'impression détachés d'une feuille entière. Ce volume a tant de feuilles et un carton de deux, de quatre pages. Il se dit plus particulièrement d'un Feuillet qu'on refait, à cause de quelques fautes qu'on y veut corriger ou de quelque changement qu'on y veut faire. Faire un carton. Mettre un carton à un livre.
Il se dit encore de Dessins en grand, tracés sur du papier, d'après lesquels le peintre fait sa fresque, ou qu'on donne aux ouvriers en tapisseries pour servir de modèles. Les cartons de Raphaël.
Il se dit aussi, en termes d'Architecture, d'une Feuille de carton ou de fer-blanc chantournée qui sert à tracer des profils.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935