CENSURE. n. f. Examen qu'un gouvernement fait faire des livres, des journaux, des pièces de théâtre, etc., avant d'en permettre la publication ou la représentation. Établir la censure. Abolir, rétablir la censure. Censure préalable. Censure dramatique. Passer à la censure.
Il désigne par extension le Corps des personnes commises à cet examen. La censure ne permit pas l'insertion de cet article dans les journaux. Vers supprimés à la représentation par ordre de la censure.
Il signifie figurément Correction, répréhension. Soumettre ses écrits à la censure de quelqu'un. Souffrir la censure. S'exposer à la censure.
En matière de Dogme, il se dit spécialement d'un Jugement qui porte condamnation. La censure que la Sorbonne fit de tel livre, de telle proposition.
Il signifie aussi Excommunication, interdiction ou suspension d'exercice et de charge ecclésiastique. Il a encouru la censure. On dit également dans ce sens, au pluriel, Censures ecclésiastiques.
Il se dit encore de la Peine disciplinaire que les corps, les ordres, les communautés et les assemblées délibérantes prononcent contre un de leurs membres.
Il se disait encore de la Dignité et de la fonction de censeur chez les Romains. Durant la censure de Caton.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935