CHUTE. n. f. Mouvement d'un corps qui tombe. Il est tombé de son haut et a fait une lourde chute. Il est incommodé d'une chute de cheval. En tombant, il m'entraîna dans sa chute. La chute des eaux.
Il se dit quelquefois pour Cataracte. La chute du Niagara.
Chute d'eau, Nappe d'eau courante qui tombe brusquement d'un certain niveau dans un autre. Cette chute d'eau a une hauteur de six mètres.
En termes de Physique, Chute des corps, Mouvement des corps vers la terre, qui est déterminé par l'action de la pesanteur.
La chute des feuilles, La saison où les feuilles tombent.
En termes de Théâtre, La chute du rideau, Le mouvement du rideau lorsqu'on le baisse. Après la chute du rideau, plusieurs voix ont demandé l'auteur.
La chute du jour, Le moment où la nuit arrive. À la chute du jour, tous les édifices publics seront illuminés.
Il se dit en parlant des Parties du corps qui s'en détachent tout à fait et qui tombent. La chute des cheveux, des dents, d'un ongle, etc.
Il se dit, par extension, en termes de Médecine, du Simple déplacement de certains organes qui abandonnent leur position naturelle. Chute de la luette. Chute de la paupière supérieure. Chute de la matrice, du rectum, etc.
La chute des reins, Le bas du dos.
Il se dit figurément d'une Personne qui tombe d'un poste ou d'une situation élevée par suite d'une disgrâce ou d'un malheur. La chute d'un monarque, d'un ministre. En parlant des choses, La chute d'un Empire. La chute de la République athénienne. La chute d'une pièce de théâtre.
Il se dit aussi, dans la langue religieuse, du Passage de l'état de pureté à l'état d'impureté. La chute du premier homme. La chute des mauvais anges. Se relever de ses chutes par la pénitence. Subir la honte de sa chute. Cette chute la déshonore. Tomber de chute en chute au dernier degré de l'avilissement.
Il se dit encore du Trait qui termine une petite pièce de poésie, comme un madrigal, une épigramme, un couplet de chanson, etc. La chute du madrigal est heureuse.
La chute d'une période, La fin, le dernier membre d'une période.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935