CONCESSION. n. f. Octroi qu'un pouvoir régulier fait de quelque jouissance, de quelque droit. On lui a fait la concession de ce terrain. Cette compagnie a obtenu la concession des mines de tel lieu, la concession d'un chemin de fer. Faire la concession d'une prise d'eau. La concession de ce droit appartient à telle commune.
Il se dit particulièrement des Terres que l'État donne aux particuliers dans une nouvelle colonie, à condition de les mettre en valeur. On lui donna une concession dans l'île de Madagascar.
Il se dit aussi des Terrains concédés par une ville dans un cimetière. Concession à perpétuité. Concession de cinq ans.
Il se dit aussi figurément de Ce que l'on accorde à quelqu'un dans une contestation, dans un débat. Faire des concessions à son adversaire. Obtenir de grandes concessions. N'être pas satisfait d'une concession. Exiger de nouvelles concessions. Cette loi fut une concession faite aux exigences des partis avancés.
Il se dit encore d'une Figure de rhétorique par laquelle on accorde à son adversaire ce qu'on pourrait lui disputer.
En termes de Grammaire, il se dit de la Reconnaissance, de l'acceptation d'un fait qui devrait empêcher la réalisation d'un autre fait, mais qui cependant ne l'empêche pas. Dans les phrases : Il n'a pas réussi, malgré tous ses efforts ; Il viendra, bien qu'il soit malade, Ses efforts auraient dû le faire réussir, ils n'y ont pas abouti ; Sa maladie aurait dû l'empêcher de venir, il est venu toutefois ; Malgré ses efforts est un complément de concession ; Bien qu'il soit malade est une proposition de concession.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935