CONSACRER. v. tr. Déclier à Dieu, à quelque divinité, avec certaines cérémonies. Consacrer une église, un autel, un calice. Un autel consacré à la Vierge. Consacrer une personne à Dieu. Se consacrer à Dieu. Se consacrer au service des autels. La colombe fut consacrée à Vénus.
Il signifie également Donner, dévouer à Dieu, sans observer aucune cérémonie particulière. Après tant de temps donné au monde, il a consacré le reste de ses jours à Dieu.
Il signifie au figuré Dévouer, destiner, employer quelque chose à un certain usage. Consacrer sa jeunesse, sa vie, etc., à l'étude, au barreau, à l'exercice des armes, etc. Se consacrer à l'étude des langues, de la philosophie. Les fonds consacrés à cette dépense.
Consacrer à quelqu'un son temps, ses soins, etc., Lui dévouer son temps, ses soins, etc.
Il signifie encore Rendre sacré, saint, vénérable. Ce lieu fut consacré par le sang des martyrs.
Il signifie par extension Sanctionner, rendre durable. Un monument fut élevé pour consacrer le souvenir de cette victoire. Une gloire que les siècles ont consacrée. Les erreurs, les préjugés que le temps consacre.
Il se dit particulièrement en parlant des Mots, des locutions que l'usage adopte, et qu'on ne peut changer. Une expression consacrée par l'usage. C'est le terme consacré.
En termes de Théologie, L'Église a consacré ce mot, Elle en a déterminé le sens de manière qu'il ne puisse être pris dans une autre signification.
Il se dit encore particulièrement de Ce que fait le prêtre, lorsqu'il prononce les paroles sacramentelles en vertu desquelles le pain et le vin sont changés au corps et au sang de JÉSUS-CHRIST. Le prêtre consacra autant d'hosties qu'il y avait de communiants. Hostie consacrée.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935