CÔTE. n. f. Chacun des os courbés et plats qui s'étendent depuis l'épine dorsale jusqu'à la poitrine. Il a une côte froissée. Il s'est cassé une côte. Côte de bœuf, de cheval, de baleine.
Vraies côtes, Celles d'en haut, qui aboutissent au sternum ; et Fausses côtes, Celles d'en bas, qui n'aboutissent pas directement au sternum.
Fam., On lui compterait les côtes, se dit d'une Personne ou d'un Animal extrêmement maigre.
Fam., Se tenir les côtes de rire, Rire démesurément.
CÔTE À CÔTE, loc. adv. À côté l'un de l'autre. Ils allaient côte à côte. Ils marchaient, ils étaient côte à côte.
CÔTE signifie figurément Ligne, extraction. Nous sommes tous de la côte d'Adam.
Il se dit par analogie de Plusieurs choses qui ont quelque ressemblance avec les côtes des animaux. Côte de melon, de citrouille, etc. Bas à côtes. Velours à côtes.
Les côtes d'un bâtiment, d'un navire, Les pièces qui sont jointes à la quille et qui montent jusqu'au plat-bord.
La côte d'une feuille, la grosse nervure du milieu, qui est formée par le prolongement du pétiole. Les insectes ont tellement rongé cette feuille qu'il n'en reste plus que la côte.
Il se dit de même, en termes d'Architecture, des Saillies qui divisent et ornent la surface concave d'une voûte sphérique, ou la surface convexe d'un dôme. Côtes de coupole. Côtes de dôme. Il se dit également des Listels qui séparent les cannelures d'une colonne.
Il désigne aussi le Penchant d'une montagne, d'une colline ou la Pente d'une route. Côte fertile. Une côte très raide. Côte plantée de vignes, de bois. Le long de la côte. Sur la côte. Sur le haut de la côte. Au bas de la côte. Gravir une côte.
À mi-côte, Vers le milieu du penchant d'une côte. Une maison bâtie à mi-côte.
Il se dit aussi des Rivages de la mer. Côte basse, escarpée. La côte est inabordable. La côte ou les côtes de France, d'Angleterre, etc. Les côtes de l'Océan, de la Méditerranée, etc. On alluma des feux le long des côtes.
Il se dit quelquefois, par extension, des Approches de la terre, jusqu'à une certaine distance au large. Côte pleine d'écueils, pleine de bancs. Côte dangereuse. L'armée navale parut sur la côte, sur nos côtes.
En termes de Marine, Faire côte, Faire naufrage sur le bord d'une terre. Ce navire a fait côte avant de pouvoir virer de bord ou Ce navire a été jeté à la côte, d'où, figurément, dans le langage familier, Être à la côte, Être perdu, et spécialement Être ruiné.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935