COURSE. n. f. Action de courir, mouvement de celui qui court. Longue course. Prendre sa course, fournir une course ralentir sa course. Il a gagné, remporté le prix à la course, le prix de la course.
Il se dit aussi, en Poésie et dans le style soutenu, du Cours, du mouvement des astres, etc. L'astre du jour va commencer sa course. Le soleil est au terme de sa course. La lune poursuivait sa course paisible
Il se disait, dans un sens particulier, des Actes d'hostilité que l'on faisait en courant les mers ou en entrant dans le pays ennemi. Les ennemis firent des courses jusque dans telle province. Les pirates font des courses sur telle mer, sur les côtes de... Ce sens a vieilli. On dit maintenant INCURSION, RECONNAISSANCE, POINTE, etc.
Il se disait spécialement, en parlant des Corsaires, des bâtiments armés en guerre par des particuliers et autorisés par un gouvernement à courir sur les navires marchands ennemis. Armer un vaisseau en course.
Il se dit particulièrement de Toute épreuve sportive où la vitesse est en jeu. Course à pied. Course de chevaux. Champ de courses. Je suis allé aux courses de Chantilly. Courses plates. Courses d'obstacles. Course de bateaux à voiles, de canots automobiles. Course de bicyclettes, d'automobiles, d'avions. Course de vitesse. Course de fond. Voyez FOND.
Il se dit aussi des Allées et venues, des sorties que l'on fait dans la journée. Je commence mes courses dès le matin. Je ne l'ai pas trouvé, il est en course. Faire une course à pied. J'y passerai dans mes courses. On demande un employé pour faire les courses.
Il se dit également du Trajet que fait une voiture, une automobile de place en transportant une ou plusieurs personnes d'un lieu à un autre. Ce cocher n'a fait que deux courses dans toute la journée. Le prix des courses est fixé par des règlements de police. Ce chauffeur attend qu'on lui paie sa course.
Il se dit aussi du Trajet parcouru ou à parcourir soit à pied, soit en voiture. Il y a une très longue course d'ici là.
Il se dit figurément de la Marche, du progrès rapide d'une personne ou d'une chose. Rien ne peut arrêter ce conquérant, ce fléau dans sa course. La course précipitée du temps.
En termes d'Arts, il se dit de la Distance comprise entre les deux points extrêmes du trajet parcouru par la tige d'un piston, par un tiroir de pompe, dans leur mouvement. Ce piston est à mi-course. Course d'une navette, Trajet qu'elle parcourt dans son mouvement de va-et-vient.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935