COUVER. v. tr. Couvrir de son corps ses œufs pour entretenir la chaleur qui les fait éclore, en parlant de la Femelle d'un oiseau. Les oiseaux couvent leurs œufs. Cette poule a couvé tant d'œufs. On lui a fait couver des œufs de cane. Absolument, C'est la saison où tels oiseaux couvent. Mettre des poules couver. Fig., Couver quelqu'un, S'occuper avec grand soin de quelqu'un, le protéger, le former.
Fig. et fam., Couver des yeux une personne, une chose, La regarder avec intérêt, avec complaisance. Elle couve des yeux son fils, sa fille. L'avare couve des yeux son trésor.
Il se dit figurément en parlant des Choses que l'on tient cachées, qui se préparent sourdement. Il couve de mauvais desseins. On dit aussi Il couve une grande maladie. Impersonnellement, Il se couve quelque chose de dangereux. Il se couve là-dessous je ne sais quoi.
Il est aussi intransitif et se dit figurément des Choses qui sont cachées, qui ne paraissent point et qui peuvent se découvrir quelque temps après. Le feu couve sous la cendre. Cette conspiration couve depuis longtemps. Cette guerre s'est allumée, elle couvait depuis longtemps. Sa haine, son amour a longtemps couvé dans son cœur.
Fig. et fam., Il faut laisser couver cela, se dit d'une Chose qu'il ne faut pas se presser de faire.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935