DOUCEMENT. adv. D'une manière douce. Cet adverbe a des acceptions très variées, dont voici les principales et les plus usitées :
Avec ménagement, délicatement, sans violence, sans brutalité. Allez-y plus doucement. Poser une chose à terre doucement. Bercer doucement. Cette affaire veut être conduite doucement. Il faut s'y prendre doucement.
Lentement. Vous marchez bien doucement. Allez doucement.
Sans bruit, avec peu de bruit. Il faut marcher doucement dans la chambre d'un malade. Entrez doucement. Je me glissai doucement auprès de lui. Frapper doucement.
À voix basse. Ils parlaient très doucement, de façon à ne pas être entendus.
Sans éprouver d'agitation, avec calme. Sommeiller doucement. Vivre doucement dans la solitude. Mourir doucement au milieu de ses amis.
Avec humanité, avec bonté. Un vainqueur généreux traite doucement les vaincus. Il en use doucement avec son personnel.
Sans sévérité, sans aigreur. Châtier doucement. Reprendre quelqu'un doucement de ses fautes. Je lui fis doucement la guerre sur sa négligence.
Sans emportement. Nous nous expliquâmes doucement, et il fut convenu que...
Agréablement. Passer le temps doucement avec ses amis, avec ses livres.
Médiocrement, faiblement. Comment va le malade? Doucement, très doucement. Cette affaire marche-t-elle? Tout doucement.
Il s'emploie en façon d'interjection, lorsqu'on veut contenir ou réprimer la vivacité, la pétulance, l'impatience, l'emportement, etc., de quelqu'un. Doucement, chauffeur, vous allez trop vite. Doucement, monsieur, vous oubliez les égards qui sont dus à mon âge. Oh! doucement, il me reste encore des objections à vous faire. Doucement, doucement, ne nous échauffons point.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935