ÉPÉE. n. f. Arme offensive et défensive composée d'une lame affilée et d'une poignée et que les officiers portent au côté dans un fourreau. Longue épée. Épée de combat. La garde, la pointe, la lame, le fil, le plat d'une épée. Se battre à l'épée. Mettre une épée à son côté. Mettre l'épée à la main. Mettre l'épée au vent. Tirer l'épée. Recevoir des coups de plat d'épée. Remettre l'épée dans le fourreau, au fourreau. Il lui donna de l'épée dans le ventre. Il lui passa son épée au travers du corps. Il lui enfonca l'épée jusqu'à la garde. Un grand coup d'épée. Un beau coup d'épée. Il le poursuivit l'épée dans les reins.
Fig., L'épée de Damoclès, Un péril imminent, de tous les instants, par allusion à l'épée nue que Denys le Tyran fit suspendre sur la tête d'un de ses courtisans, Damoclès, placé sur le siège royal à un festin.
Fig., Poursuivre, presser quelqu'un l'épée dans les reins, Le presser vivement de conclure, d'achever une affaire; ou Le presser, dans la dispute, par de si fortes raisons qu'il ne sait que répondre.
Fig., Emporter une chose à la pointe de l'épée, L'emporter d'une façon vive, rapide et brillante.
Fig. et fam., N'avoir que la cape et l'épée. Homme de cape et d'épée. Roman de cape et d'épée. Voyez CAPE.
Fig. et fam., Il a fait un beau coup d'épée, se dit ironiquement de Quelqu'un qui a fait une sottise remarquable.
Fig., C'est un coup d'épée dans l'eau. Voyez COUP.
Fig., C'est une bonne, une rude épée, il est brave comme l'épée qu'il porte, brave comme son épée, C'est un homme qui manie bien l'épée, qui se bat vaillamment.
Fig. et fam., Son épée ne tient pas au fourreau, se dit d'un Homme querelleur qui est toujours prêt à mettre l'épée à la main.
Fig., Se faire blanc de son épée, Se prévaloir de son courage, de son crédit, etc., pour garantir le succès d'une affaire. Par extension et corruption, on dit aujourd'hui dans un sens différent Faire blanc de son épée pour Témoigner trop d'assurance, promettre, garantir ce qu'on n'est pas certain de faire.
Prov. et fig., L'épée use le fourreau. Voyez FOURREAU.
Tirer l'épée hors du fourreau. Voyez FOURREAU.
Fig., C'est son épée de chevet. Voyez CHEVET.
Prov., À vaillant homme courte épée, Quand on est courageux, toute arme est bonne pour se défendre.
Fig., Son épée est trop courte, Son crédit, son autorité ne s'étend pas loin.
Il désigne absolument l'État des gens de guerre, l'état militaire, surtout par opposition à l'État des gens de robe ou d'Église. Il a quitté la robe pour l'épée, pour prendre l'épée. Les gens d'épée. Homme d'épée.
Il s'emploie de même, dans certaines phrases figurées, pour désigner le Courage, la valeur ou la Force des armes. Il ne doit son élévation qu'à son épée. Le droit de l'épée. L'épée de la France.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935