ÉTIQUETTE. n. f. Petit carré ou rectangle de papier, plus ou moins fort, portant une indication et que l'on met à un objet pour indiquer quelle est sa nature, ce qu'il coûte, d'où il vient, où il doit être porté, etc. Mettre des étiquettes à des sacs d'argent, à des liasses de papiers, à des flacons. Mettez des étiquettes à chacun de ces paquets.
Il se disait, particulièrement, d'un Petit écriteau qu'on mettait, qu'on attachait sur un sac de procès, et qui contenait les noms du demandeur et du défendeur, celui du procureur. Il faut mettre une étiquette à ce sac. Fig. et fam., Juger, condamner sur l'étiquette du sac, ou, absolument, sur l'étiquette, Porter son jugement sur quelque affaire, sur quelque personne, sans avoir examiné les pièces, les raisons. Vous y allez bien légèrement, vous jugez sur l'étiquette du sac ou, plus couramment, sur l'étiquette.
Il se dit figurément pour signifier Ce qui marque, ce qui classe quelqu'un dans un parti, dans une école.
Il se dit en outre du Cérémonial en usage dans la maison d'un chef d'État, d'un grand personnage. Manquer, se conformer à l'étiquette. Cela n'est pas d'étiquette. L'étiquette veut que..
Il se dit aussi des Formes ou formules cérémonieuses usitées entre particuliers pour se témoigner mutuellement des égards. Tenir à l'étiquette. Cet homme est fort sur l'étiquette. Bannir toute espèce d'étiquette. La gêne de l'étiquette. Les lois de l'étiquette. Cette formule est d'étiquette à la fin d'une lettre.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935