ÉTRENNER. v. tr. Gratifier d'une étrenne, le premier jour de l'année. Il a vieilli dans cette acception.
Il signifie plus ordinairement Favoriser un marchand en étant le premier de la journée à lui faire un achat ou un pauvre en étant le premier à lui faire l'aumône. C'est moi qui vous ai étrenné. Étrennez-moi, je vous ferai une diminution. Bénie soit la main qui m'étrenne.
Il signifie encore Faire usage d'une chose pour la première fois. Je ne me suis pas encore servi de cette voiture, vous l'étrennerez. Étrenner une robe, un chapeau.
Il est quelquefois intransitif et se dit en parlant du Premier argent qu'un marchand reçoit de sa marchandise dans la journée, dans la semaine. Je n'ai rien vendu aujourd'hui, je n'ai pas étrenné.
Figurément, dans cette acception, il signifie Être le premier à supporter quelque chose de fâcheux. On a tiré au sort pour cette nouvelle corvée, c'est moi qui ai étrenné.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935