ÉTRIER. n. m. Chacun des anneaux ovales, de fer on d'autre métal, suspendus de chaque côté de la selle par une courroie et qui servent à appuyer le pied du cavalier. Les selles de femme n'ont qu'un étrier. Mettre, avoir le pied à l'étrier pour monter à cheval. Porter les étriers courts, longs. Raccourcir, allonger les étriers d'un point, de deux points. Tenir l'étrier à quelqu'un lorsqu'il monte à cheval. Se lever sur les étriers. Quitter les étriers. Perdre les étriers. Vider les étriers, Tomber de cheval.
Le coup de l'étrier, le vin de l'étrier, Celui que l'on boit au moment de partir.
Le pied de l'étrier, Le pied gauche de devant du cheval, qu'on appelle aussi Le pied du montoir.
Par extension, Avoir le pied à l'étrier, dans l'étrier, Être au moment de partir. Il signifie figurément Bien débuter dans une carrière, dans une profession, ou Être à portée d'avancer, de faire fortune. Enfin vous voilà placé, vous avez le pied à l'étrier. Dans un sens analogue, On lui a mis le pied à l'étrier.
Courir à franc étrier, Parcourir à une vive allure une grande distance. Il signifiait autrefois Franchir à cheval plusieurs relais de poste sans quitter la selle.
Fig. et fam., Être ferme sur ses étriers. Voyez FERME.
Fig., Tenir l'étrier à quelqu'un, L'aider dans quelque entreprise. Faire perdre les étriers à quelqu'un, Le déconcerter.
Bas à étrier, Bas qui, au lieu de pied, ont seulement une espèce de bande qui passe sous le pied en forme d'étrier.
ÉTRIER se dit par analogie, en termes de Chirurgie, d'un Bandage dont on se sert pour les plaies du pied.
Il se dit, en termes d'Anatomie, d'Une des petites pièces osseuses de l'intérieur de l'oreille, en raison de sa forme.
Il se dit également, en termes d'Architecture, d'une Pièce de fer en forme d'étrier, qu'on emploie pour soutenir une poutre.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935