FLOT. n. m. Masse liquide en mouvement. Il est principalement d'usage au pluriel et il s'emploie quelquefois absolument pour désigner la Mer, un fleuve, etc. Les flots de la mer, d'un fleuve, d'un lac. Chaque flot qui vient se briser contre le rivage. Le vent soulève les flots. Fendre les flots. Le bruit des flots. Les rives que la Seine baigne de ses flots.
Être à flot se dit d'un Navire, d'un bateau, etc., qui ne touche point le fond, qui est porté par l'eau. Il n'y a pas assez d'eau pour que cette barque puisse être à flot. On dit dans un sens analogue Mettre, remettre à flot. Figurément, Être à flot, signifie Être sorti d'une situation difficile, surtout d'embarras financiers; Mettre ou remettre quelqu'un à flot, Lui fournir de quoi se tirer d'affaire.
Bassin à flot. Voyez BASSIN.
Par extension, Le sang coulait à flots de sa blessure, Il coulait avec abondance. On dit dans un sens analogue À flots pressés. À longs flots. Des flots de sang. Des flots de lumière. Des flots de poussière, de fumée, etc.
Par exagération, Des flots d'encre ont coulé dans ce débat, On a beaucoup écrit pour et contre. On dit aussi Des flots de bile, D'amères invectives dictées par la colère, l'indignation, l'envie.
FLOT se dit encore, au figuré, des Mouvements d'une grande foule, d'une multitude, et s'applique souvent aussi à la foule, à la multitude même. Contenir les flots de la multitude irritée. La foule l'entraînait; un premier flot l'emporta vers l'entrée, un second l'en éloigna. Fendre les flots d'un nombreux auditoire. Suivre le flot.
Il désigne aussi le Flux et le reflux de la mer, la marée; et, plus ordinairement, le Flux, la marée montante seulement, par opposition à Jusant, qui signifie la Marée descendante. Le flot vient, monte jusque-là. Le flot entre avec beaucoup d'impétuosité dans la Seine. Le flot remonte très loin dans ce fleuve.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935