FONDEMENT. n. m. T. d'Architecture. La maçonnerie qui sert de base à un édifice, à une construction, et qui se fait dans la terre jusqu'au rez-de-chaussée. Il s'emploie surtout au pluriel. Fondements profonds, solides. Asseoir les fondements. Ébranler, saper les fondements. Reprendre des fondements. Poser, jeter les fondements d'un édifice. Par extension Fondements sur roc. Fondements sur pilotis.
Il se dit quelquefois, au pluriel, de la Tranchée, du fossé que l'on fait pour commencer à bâtir. Fouiller, creuser les fondements d'un édifice.
Poétiquement et par extension, Les fondements d'une montagne, La terre ou les rocs qui sont au-dessous de sa base et qui la soutiennent. La montagne fut ébranlée jusque dans ses fondements. On dit quelquefois, abusivement, dans un sens analogue, Les fondements de la terre, de l'univers.
Fig., Jeter, poser, établir les fondements d'un empire, d'un royaume. En faire le premier établissement, le former, le constituer. On dit dans un sens analogue Jeter les fondements d'une religion, d'une doctrine, etc.
Il désigne encore, au figuré, Ce qui sert de base, de principal soutien, de principal appui. La justice, les lois sont les fondements de la société. Saper les fondements de l'État. La crainte de Dieu est le fondement de la sagesse. Les fondements de la philosophie d'Aristote.
Il signifie aussi Cause, motif, sujet. Il se plaint avec fondement. Je ne dis pas cela sans fondement, sans quelque fondement. C'est un bruit sans fondement.
Il désigne en outre familièrement l'Anus, l'extrémité du gros intestin. Avoir mal au fondement.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935