FREIN. n. m. Ancien nom du mors, la partie de la bride qu'on met dans la bouche du cheval pour le gouverner. Un cheval qui mâche son frein, qui ronge son frein.
Fig. et fam., Ronger son frein, Retenir son dépit, son ressentiment en soi-même et n'en laisser rien éclater au-dehors.
Prov., À vieille mule, frein doré, On pare une vieille bête pour la mieux vendre.
Il se dit figurément de Tout ce qui retient dans les bornes du devoir, de la raison. L'honneur, les lois, les bienséances sont autant de freins qui retiennent les hommes qui les empêchent de mal faire. Le frein de la religion, des croyances. Sa passion ne connaissait plus de frein, n'avait plus de frein. Mettre un frein à ses désirs, à ses passions, à sa colère, à son ressentiment. Ironiquement, Mettez un frein à votre éloquence.
Par analogie, il se dit, en termes d'Anatomie, d'un Ligament qui bride ou retient quelque partie. Le frein ou filet de la langue.
En termes d'Arts, il se dit d'un Dispositif destiné à modérer la vitesse d'un mécanisme, à enrayer les roues d'un véhicule. Le frein d'une locomotive. Serrer les freins. Frein d'une automobile, d'une bicyclette. Frein à main. Frein à pédale, Frein que l'on actionne avec la main, avec le pied. Frein contre pédalage, Frein d'une bicyclette à roues libres qui serre dans le moyeu arrière et fonctionne par un léger mouvement rétrograde des pédales. Frein automatique. Frein continu. Frein à air comprimé. Frein d'écrou, Petite pièce fixée sur un écrou et qui l'empêche de se desserrer.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935