GANT. n. m. Objet d'habillement, qui couvre la main et chaque doigt séparément. Porter des gants. Mettre ses gants. Ôter ses gants. Tailler des gants. Coudre des gants. Des gants glacés. Gants de peau. Gants de daim, de chamois. Gants de fil, de laine, etc. Gants de Suède.
Gants fourrés, Ceux qui sont faits de peaux auxquelles on a laissé, dans l'intérieur, le poil ou la laine de l'animal.
Fig. et fam., Être souple comme un gant, Être d'une humeur facile et accommodante. Il se dit souvent en mauvaise part, pour signifier Être d'une complaisance servile. On dit aussi Rendre quelqu'un souple comme un gant, Le rendre traitable, de difficile qu'il était.
Aller comme un gant signifie, en parlant d'un Vêtement, S'adapter exactement aux formes.
Fig., Vous n'en avez pas les gants, se dit pour faire entendre à quelqu'un qu'il n'est pas le premier à donner l'avis, à dire quelque chose, ou à faire la découverte dont il parle. On dit de même Se donner les gants d'une chose, S'en attribuer mal à propos l'honneur, le mérite.
Fig., Jeter le gant, Défier quelqu'un au combat. Ramasser le gant, relever le gant, Accepter le défi. Ces phrases s'emploient par allusion à la coutume des anciens chevaliers qui jetaient leur gant ou gantelet, par manière de défi, à ceux contre qui ils voulaient combattre.
Fig. et fam., Mettre ou Prendre des gants, Prendre beaucoup de précautions pour faire ou dire une chose sans blesser celui à qui on a affaire. Cet homme est très susceptible : il faudra prendre des gants pour lui faire cette proposition.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935