GARANT, ANTE. n. Celui, celle qui répond de son propre fait ou du fait d'autrui. Tout homme est garant de ses faits et promesses. Je ne suis point garant de l'événement. Cette puissance s'est rendue garante du traité.
Il se dit particulièrement, en termes de Jurisprudence, de Celui qui est caution d'un autre, qui répond de sa dette. Vous rendez-vous garant de cet homme? Être garant d'une obligation. Se rendre garant. Se porter garant. On dit d'un Créancier qu'Il a un bon, un mauvais garant. Je n'aurais pas été payé si je n'avais eu un garant, un bon garant.
Il se dit également de Celui qui est obligé de faire jouir un autre de la chose qu'il lui a vendue ou transportée à titre onéreux ou gratuit. Le vendeur est garant envers l'acquéreur de la propriété de la chose qu'il lui a vendue. On m'a attaqué en éviction, j'ai mis en cause mon garant.
Il se dit figurément d'un Auteur dont on a tiré un fait, un principe qu'on avance, un passage que l'on cite; ou d'une Personne de qui on tient une nouvelle. Il cite comme garant tel historien. J'ai pour garants plusieurs témoins de l'affaire. Cette nouvelle paraît difficile à croire, mais j'en ai les meilleurs garants.
Fig. et fam., Je vous suis garant, je vous suis garante que cela est vrai. Je vous l'assure. je vous en réponds. C'est un très honnête homme, je vous en suis garant.
Au masculin, il se dit aussi des Choses et signifie Sûreté, garantie. Sa conduite passée vous est un sûr garant de sa fidélité pour l'avenir.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935