GRILLE. n. f. Assemblage à claire-voie de barreaux de fer ou de bois, se traversant les uns les autres et servant à fermer une fenêtre ou quelque autre ouverture. Mettre une grille à une fenêtre. Fermer l'entrée d'un égout avec une grille. Les verrous et les grilles d'une prison. La grille d'un fourneau. La grille d'une locomotive.
Il se dit, particulièrement, d'une Sorte de fermeture en petits carreaux fort serrés, qui est dans les parloirs de certaines communautés religieuses. La grille du parloir. On ne parle à ces religieuses qu'au travers de la grille. Il y a double grille à ce parloir. Il se dit absolument du Parloir même.
Il se dit également d'un Treillis de fer maillé qui sépare le chœur des religieuses cloîtrées d'avec le chœur ou la nef de leur église.
Il se dit aussi de Certaines clôtures ou séparations qui sont formées principalement de barreaux montants et parallèles et qui ont quelquefois des ornements. La grille du Palais de Justice. La grille de la place Stanislas à Nancy. La grille d'un château, d'une caserne, d'une prison. Les barreaux de cette grille sont terminés en fer de lance. Escalader une grille. La porte d'une grille. L'entrée de ce passage est fermée par une grille. La clef de la grille. Ouvrir, fermer la grille.
Il se dit encore des Barres de fer sur lesquelles on place le charbon dans un fourneau au-dessus du cendrier.
Grille de feu, ou simplement Grille, se dit de l'Appareil en fer ou en fonte à claire-voie dans lequel on fait brûler le charbon, le coke et quelquefois le bois.
Il se dit aussi d'un Treillis de fer que l'on développe devant une cheminée pour empêcher le bois ou le charbon du foyer de se répandre sur le parquet d'une pièce.
En termes de Blason, il se dit de Certains barreaux qui sont à la visière d'un heaume et qui empêchaient que les yeux du chevalier ne fussent atteints.
Il désigne aussi le Tamis de fer sur lequel on jette par pelletées le sable ou qui sert pour séparer le gros d'avec le menu du charbon pulvérisé et autres matières.
En termes d'Écriture secrète, il désigne le Carton où sont découpés des jours permettant au rédacteur d'une dépêche confidentielle d'écrire et au destinataire de lire les mots qui doivent être lus dans cette dépêche.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935