GUEULE. n. f. La bouche chez les animaux carnassiers, chez certains autres quadrupèdes, chez certains poissons et certains gros reptiles. La gueule d'un chien, d'un loup, d'un lion, d'un crocodile, d'un requin, d'un brochet, etc. Gueule béante. Le lion emportait sa proie dans sa gueule. Il avait la gueule ouverte pour l'engloutir.
Fig. et fam., Mettre, laisser quelqu'un à la gueule du loup, Exposer, abandonner quelqu'un à un péril certain. Venir se mettre, se jeter dans la gueule du loup, Se livrer soi-même à l'ennemi, au danger dont on est menacé.
Il se dit, populairement et pur mépris, en parlant des Personnes, Il a une vilaine gueule, une gueule d'apache. Il en a menti par la gueule, par sa gueule.
On dit quelquefois GUEULE au lieu BOUCHE dans l'expression Venir la bouche enfarinée.
Pop., Donner sur la gueule à quelqu'un, Lui donner un soufflet, lui donner un coup de poing sur le visage. Casser la gueule, Tuer. Se faire casser la gueule, Se faire tuer.
Pop., Être fort en gueule, Parler beaucoup et en langage trivial.
Fig. et pop., Il a la gueule ferrée, c'est une gueule ferrée, se dit de Quelqu'un qui a souvent l'injure à la bouche. On le dit aussi de Celui qui mange avidement des mets très chauds. Dans ce dernier sens, on dit également Avoir la gueule pavée.
Fig. et fam., Gueule fraîche se dit d'une Personne de bon appétit et toujours prête à manger.
Fig. et bassement, Mots de gueule, Paroles brutales, vertes, populacières.
Fig. et bassement, Avoir la gueule de bois, Avoir la bouche sèche, à la suite d'un excès de boisson.
Fine gueule se dit d'un Gourmet.
GUEULE se dit encore, par analogie, de l'Ouverture de certains objets. La gueule d'un four. La gueule d'une cruche. La gueule d'un sac. Charger un canon jusqu'à la gueule.
En termes de Botanique, Fleur, corolle en gueule, se dit quelquefois d'une Fleur, d'une corolle labiée. Gueule-de-loup, Un des noms vulgaires d'un genre de plantes de la famille des Personnées appelé Muflier.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935