MARBRE. n. m. Sorte de pierre calcaire, dure et solide, qui sert principalement aux ouvrages de sculpture et d'architecture. Une carrière de marbre. Marbre blanc. Marbre noir. Marbre veiné, jaspé. Scier, polir, travailler le marbre. Une figure, une statue, une colonne, un tombeau de marbre. Un bloc de marbre. La dureté, la froideur, l'éclat du marbre. Toute la façade de cette église est incrustée de marbre. Marbre de Carrare, de Paros. Marbre antique. Graver sur le marbre.
Marbre statuaire, Marbre propre à faire des statues, qui est sans tache ni veine, à la différence de celui qu'on emploie pour les ouvrages d'architecture.
MARBRE se dit aussi d'un Morceau de marbre taillé et poli. On a gravé cette inscription sur le marbre. Le marbre d'une cheminée, d'une commode.
Il se dit des Ouvrages de marbre et des échantillons de différents marbres. Ce musée possède de beaux marbres. Les marbres d'Elgin.
MARBRE, en termes d'Imprimerie, se dit de la Table de pierre ou de métal sur laquelle on pose les pages, pour les imposer, et les formes, pour les corriger. Un marbre de pierre. Un marbre de fonte.
Il désigne également, dans les journaux, les articles composés et mis en réserve, pour paraître le moment venu. Avoir du marbre, Avoir par devers soi de la composition toute prête.
Il se dit également de la Partie de la presse sur laquelle on place la forme.
Il se dit aussi, en termes d'Arts, de la Pierre qui sert à broyer les drogues et les couleurs.
TABLE DE MARBRE s'est dit, en termes d'ancienne Jurisprudence, de Chacune des juridictions de la connétablie, de l'amirauté et des eaux et forêts. Le grand Corneille était, dans sa jeunesse, avocat du roi à la table de marbre de Rouen.
Fig. et fam., Être froid comme un marbre, froid comme marbre, Être extrêmement calme ou réservé, paraître ne s'émouvoir de rien. On dit dans le même sens Être de marbre, rester de marbre. On dit aussi, par exagération, Pour entendre ces propos de sang-froid, il faudrait être de marbre.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935