MINISTRE. n. m. Celui qui exerce un ministère religieux. Les ministres de Dieu, de la parole de Dieu, de JÉSUS-CHRIST, de l'Évangile, de la religion. Les ministres des autels.
Dans la religion luthérienne et calviniste, Ministre du saint Évangile ou de la parole de Dieu, ou absolument Ministre, Celui qui est chargé de tout ce qui concerne le culte.
Il désignait autrefois, dans un sens général, Celui dont on se servait pour l'exécution de quelque chose. On dit encore Être le ministre des passions, des volontés, des vengeances d'autrui.
MINISTRE se dit aussi de Ceux qui sont chargés d'administrer les affaires d'un État. Il a été ministre de la Justice, de l'Intérieur, de la Guerre, de la Marine, des Finances, des Affaires étrangères.
Conseil des ministres, Ensemble des ministres qui se réunissent pour délibérer sur les affaires publiques et Séance tenue par ces ministres. Convoquer le Conseil des ministres. Le chef de l'État préside le Conseil des ministres. Mesure délibérée en Conseil des ministres. Au dernier Conseil des ministres, il a été décidé...
Premier ministre s'est dit autrefois du Personnage exerçant les fonctions de chef du ministère et désigne encore aujourd'hui le Président du Conseil.
Ministres sans portefeuille, Ministres qui n'ont pas de département et qui ne sont appelés que pour le Conseil.
Ministre d'État se dit d'un Ministre sans portefeuille, n'ayant pas de département administratif et faisant partie du Conseil des ministres.
Par apposition, Bureau ministre, papier ministre.
MINISTRE se dit aussi des Agents diplomatiques représentant leur gouvernement auprès des gouvernements étrangers qui comportent non une ambassade, mais une légation. Le ministre de France à Athènes. Le ministre de Grèce à Paris.
Ministre plénipotentiaire, Agent diplomatique de la seconde classe, venant après les ambassadeurs.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935