OBÉIR. v. intr. Se soumettre à la volonté, aux ordres de quelqu'un, et les exécuter. Obéir à Dieu, aux lois. Commandez et j'obéirai. Il a obéi à vos ordres. Il sait bien se faire obéir. Il obéit aveuglément. Pour bien commander, il faut avoir obéi. Obéir de gré ou de force. Ce chien, ce cheval obéit docilement à la voix de son maître. Le participe passé s'emploie au sens passif. Être obéi. Vous serez obéi.
Il signifie aussi, figurément, Céder à. Obéir à la force, à la nécessité. Obéir à l'instinct, à sa nature.
Ce cheval obéit bien à l'éperon, à la main, aux aides, Il se laisse gouverner, manier aisément.
OBÉIR se dit aussi des Peuples, des provinces, des villes qui sont soumises à l'autorité d'un prince, d'un État. Les provinces qui obéissent au roi. Les peuples qui obéissaient à l'empire romain.
Il signifie encore, en parlant des Choses, Être soumis à, subir l'action de. Les corps obéissent à la loi de l'attraction, de la gravitation, etc., Ils suivent les mouvements qui leur sont imprimés par celles de leurs propriétés naturelles qu'on nomme Attraction, Gravitation, etc.
En termes de Marine, Obéir à la barre, au gouvernail, Prendre une direction nouvelle sous l'impulsion du gouvernail.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935