ORNEMENT. n. m. Ce qui sert à orner, à embellir. Ce portique et ces statues servent d'ornements à cette place. Cette porte ne s'ouvre pas : elle n'est que pour l'ornement. Un édifice dépourvu d'ornements. Cette femme était parée de ses plus beaux ornements. Une beauté sans ornements. Une élégance sobre, qui se passe d'ornements.
Il se dit figurément de Ce qui sert à faire honneur, à donner du lustre à un pays, à un siècle, à une famille, etc. Il est l'ornement de son pays, de sa nation, de son siècle, de sa famille. Elle est l'ornement de son sexe. Il était l'ornement de la cour. La modestie est le plus bel ornement du mérite.
Il se dit, en termes de Rhétorique et de Poésie, des Figures, des formes de style dont on se sert pour embellir le discours. Ornements affectés, recherchés, ambitieux. La simplicité tient lieu d'ornement. Les ornements du style. Ce récit est trop chargé d'ornements. Épithète d'ornement, par opposition à Épithète de nature.
ORNEMENT se dit particulièrement, en termes d'Arts, des Figures de fantaisie, comme fleurons, rosaces, festons, que différents arts ou métiers emploient comme embellissements. La peinture, la sculpture d'ornement. Le dessin d'ornement.
Il se dit, en termes d'Architecture et en Menuiserie, des Sculptures, des moulures, qui servent à décorer les différentes parties d'un bâtiment ou d'une boiserie. Les modillons, les mutules, les denticules, les oves sont des ornements d'architecture. Cette façade est trop chargée d'ornements. Cette boiserie est trop nue, elle demanderait quelques ornements.
Ornement courant, Tout ornement qui se continue, qui se répète dans une frise ou une moulure. Les entrelacs, les rinceaux, les oves sont des ornements courants.
ORNEMENT se dit encore particulièrement des Peintures faites, dans une galerie, pour servir d'accompagnement au sujet principal et qui n'en font point partie. Un peintre d'ornements.
Il se dit aussi des Habits sacerdotaux dont les prêtres se servent pour les offices dans le culte catholique. En ce sens, il se met toujours au pluriel et comprend plusieurs pièces différentes, comme la chasuble, l'étole, etc. Le prêtre revêtu de ses ornements. L'évêque officia avec les ornements pontificaux.
Il se dit au singulier de Plusieurs pièces d'une même couleur ou d'une même parure, faisant un assortiment entier, dans lequel les habits sacerdotaux et les devants d'autel sont compris. Un ornement blanc. Un ornement rouge. En ce sens, il s'emploie aussi au pluriel pour désigner Plusieurs assortiments de cette nature. Cette sacristie renferme de très beaux ornements.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935