PINCE. n. f. Extrémité antérieure du pied des animaux ongulés. Les pinces du cerf, du sanglier. Lorsque les pinces sont usées, c'est signe que la bête est vieille.
Il se dit aussi du Devant d'un fer de cheval. On n'étampe jamais en pince les fers de derrière.
Il désigne encore les Grosses pattes de devant de certains crustacés qui leur servent à saisir. Les pinces d'une écrevisse, d'un homard, etc.
Il se dit en outre, surtout au pluriel, des Dents antérieures et centrales de la mâchoire de certains animaux. Ce cheval a mis bas les pinces, il a trois ans.
Il se dit également, dans plusieurs Arts ou Métiers, de Certaines tenailles, les unes grosses, les autres petites, qui servent à différents usages. Les taillandiers, les serruriers ont de grosses pinces pour tenir leur ouvrage quand ils le mettent au feu. Les tapissiers se servent de fortes et lourdes pinces pour tendre les toiles et les étoffes qu'ils emploient. Les horlogers ont de petites pinces pour prendre et mettre en place des pièces légères.
Il se dit, en termes d'Anatomie et de Chirurgie, d'instruments dont on se sert pour saisir ou fixer certaines choses. Pinces à pansements. Pinces à dissection.
PINCE désigne aussi une Barre de fer aplatie et fendue par un bout, dont on se sert comme d'un levier. Lever une grosse pierre avec une pince.
Pince-monseigneur. Voyez ce mot à son ordre alphabétique.
PINCE se dit encore de l'Action de pincer, de saisir avec force. Cet instrument, cet outil n'a pas de pince, Ne saisit pas bien. Fam., Cet homme a la pince forte, la pince rude, Il tient avec vigueur ce qu'il a dans la main.
En termes de Tailleur et de Couturière, il désigne un Pli qu'on fait à l'étoffe et qui se termine en pointe. Cette veste est trop large, il faut y faire une pince.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935