PINCER. v. tr. Presser, serrer la superficie de la peau entre les doigts ou autrement. Pincer quelqu'un fortement. Pincer jusqu'au sang. Ce perroquet lui a pincé le doigt avec son bec. Cette porte m'a pincé les doigts.
Il signifie aussi Serrer fortement avec une pince, avec des tenailles ou autres instruments semblables. Pincez bien cette barre de fer pour la mettre au feu. Vos tenailles sont faussées, elles ne pincent plus.
Il signifie encore Rapprocher en serrant fortement. Pincer les lèvres pour ne pas rire.
Il signifie encore Causer une douleur, produire une sensation vive et désagréable. Un froid qui pince.
PINCER se dit figurément pour Surprendre, saisir, prendre sur le fait. Si je te pince, tu ne m'échapperas pas. Il y a quelqu'un qui vole mes fruits, je le pincerai. Quelque jour il se fera pincer. Il est familier.
Fig. et fam., Se faire pincer, être pincé, Être puni de quelque imprudence qu'on a faite. Il a voulu jouer gros jeu, il s'est fait pincer, il a été pincé. Il a fait des spéculations de Bourse et il y a été pincé.
Fig. et fam., Être pincé, Être amoureux.
PINCER, en termes de Musique, signifie Faire vibrer les cordes d'un instrument en les pinçant avec les doigts. Pincer de la harpe, de la guitare.
En termes d'Agriculture, il signifie Couper avec le bout des doigts ou avec l'ongle les bourgeons ou l'extrémité des jeunes branches d'un arbre à fruit, pour empêcher qu'il ne pousse trop. Pincer les petits bourgeons d'un arbre.
En termes de Manège, il signifie Approcher l'éperon du flanc du cheval, sans donner de coup ni appuyer. Pincer du droit, du gauche. Pincer des deux.
En termes de Marine, Pincer le vent, Aller au plus près du vent.
Le participe passé
PINCÉ s'emploie adjectivement et signifie Qui a un air contraint, raide, dédaigneux. Un air pincé. Des manières pincées.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935