PRODIGUE. adj. des deux genres. Qui dissipe son bien en libéralités excessives, en dépenses déraisonnables. Il n'est pas libéral, il est prodigue. Prodigue de son bien et du bien des autres.
Enfant prodigue, Personnage d'une parabole de l'Évangile, qui réclame sa part d'héritage, la dissipe, puis, tombé dans la misère, revient dans la maison paternelle, où il est accueilli avec bonté.
Figurément, il se dit d'un Jeune homme qui, après des absences et de l'inconduite, retourne dans la maison paternelle. Le retour de l'enfant prodigue.
PRODIGUE se dit, en bonne part, de Celui qui fait de grands sacrifices pour l'utilité d'autrui. Cet homme est prodigue de son bien pour soulager les malheureux. Il s'est montré prodigue de son sang, de sa vie pour l'État.
Il s'emploie aussi figurément. Cet homme est prodigue de paroles, de promesses, de serments. Il n'est pas prodigue de louanges.
PRODIGUE est aussi employé comme nom. C'est un prodigue. Il peut être défendu aux prodigues de plaider, de transiger, d'emprunter, etc., sans l'assistance d'un conseil.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935