PROSCRIRE. v. tr. Condamner à mort sans forme judiciaire et en publiant simplement par une affiche le nom des condamnés. Sylla proscrivit trois ou quatre mille citoyens romains. Les triumvirs proscrivirent tous leurs ennemis. Il ne s'emploie guère en ce sens qu'en parlant d'Histoire romaine.
Il signifie, par extension, Prendre certaines mesures violentes contre les personnes dans les temps de troubles civils, et spécialement Condamner au bannissement.
Il signifie, dans le langage courant, Éloigner, chasser, bannir. Cet homme est un fourbe : il faut le proscrire de notre société.
Il s'emploie aussi figurément et signifie Rejeter, abolir, supprimer. Ce mot n'est pas français, il faut le proscrire. On a proscrit cet usage.
Le participe passé
PROSCRIT s'emploie substantivement. Être du nombre des proscrits.
Il s'emploie aussi adjectivement au figuré et signifie Qui est banni, écarté de l'usage. Ce mot est proscrit. Cette façon d'agir est proscrite.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935