PROVINCE. n. f. Étendue de pays qui fait partie d'un État et qui comprend plusieurs villes, bourgs, villages, etc., sous un même gouvernement. La France était divisée en provinces. La province de Guyenne, de Normandie, etc. Les provinces d'un royaume. Ce prince voyait la plupart de ses provinces au pouvoir de l'ennemi. Les États, les députés de telle province.
Il se dit, par extension, des Habitants mêmes d'une province. Cette province était surchargée d'impôts. Plusieurs provinces se soulevèrent.
En parlant de la France, il se dit, au singulier, par opposition à la Capitale, du Reste du pays. Gens de province. Noblesse de province. Aller en province. Partir pour la province. Se fixer en province. Demeurer en province. La vie de province. Une ville de province.
Il se dit aussi des Habitants des provinces en général. Toute la province en parle. Cet ouvrage a charmé la cour, la ville et la province.
Il a un air de province, se dit d'un Homme venu depuis peu de sa province et qui n'a pas encore pris l'air, les manières, le langage des habitants de la capitale. On dit aussi, familièrement et adjectivement : Il a un air province; Il est très province. On dit encore dans le même sens : Accent de province. Manières de province. Cela sent la province.
Dans l'ancienne circonscription ecclésiastique de la France, Province ecclésiastique, Étendue de la juridiction d'une métropole. Il y avait dix-huit provinces ecclésiastiques dans le royaume. En ce sens on disait aussi Province absolument. La province de Sens. Toute la Bourgogne était de la province de Lyon. La Bretagne était de la province de Tours.
PROVINCE, parmi les Religieux, se dit d'un Certain nombre de monastères soumis à la direction d'un même supérieur, appelé Provincial. Les cordeliers de la province de France. Les augustins de la province d'Aquitaine.
En termes d'Histoire romaine, il désigne un Pays conquis hors de l'Italie, assujetti aux lois romaines et administré par un gouverneur romain. Après la défaite de Persée, la Macédoine fut réduite en province romaine.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935