RACHETER. v. tr. Acheter ce qu'on a vendu ou ce qui a été vendu. J'avais vendu mon cheval à un tel, je le lui ai racheté.
Il signifie aussi Acheter des choses de même espèce que celles que l'on a vendues, ou qu'on ne possède plus par quelque cause que ce soit. Il avait vendu ses tableaux, il en a racheté d'autres. J'avais donné ce livre, j'en ai racheté un autre exemplaire.
Il signifie également Se libérer d'une obligation moyennant une certaine somme d'argent. Racheter une rente, une pension. Se racheter d'un service foncier. Se racheter d'une peine. Se racheter du service militaire.
Il signifie encore Délivrer à prix d'argent un prisonnier. On le racheta des mains des pirates. Racheter de captivité. À Athènes, les esclaves avaient la faculté de se racheter. Il s'est racheté des pirates moyennant une forte rançon.
Il se dit aussi en parlant de la Rédemption par Notre-Seigneur JÉSUS-CHRIST. Il a racheté le genre humain par son sang. Il a voulu mourir pour racheter les hommes.
Il signifie encore Compenser, balancer, faire pardonner, faire oublier. Il rachète de petits défauts par sa grande honnêteté. Elle est médiocrement intelligente, mais elle se rachète par sa bonté. Un si grand bonheur rachète bien des peines. Cette irrégularité de terrain est rachetée par une pente.
Racheter ses péchés par la pénitence, par l'aumône, Obtenir la rémission de ses péchés en faisant pénitence, en faisant l'aumône.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935