RESTITUER. v. tr. Rendre ce qui a été pris ou ce qui est possédé indûment, injustement. Restituer le bien d'autrui. Je le forcerai bien à me restituer ce qu'il m'a pris. Il a été condamné par arrêt à restituer cette somme et tous les intérêts, à restituer tous les fruits de cette terre.
Il s'emploie aussi absolument. Il ne sert de rien de confesser un vol, si l'on ne restitue.
Il signifie encore Rendre ce qui avait été perdu. Cet arrêt lui a restitué l'honneur. Restituer à une nation vaincue son ancien prestige.
En parlant de Textes altérés, il signifie En retrouver la teneur originale. Il a restitué fort heureusement plusieurs passages de Tacite. Restituer une inscription incomplète.
Il signifie aussi, dans un sens analogue, Rendre sa forme originelle à une statue, à un monument mutilés. Restituer une statue.
En termes d'Architecture, Restituer un monument, un édifice, Représenter en plan, élévation, etc., d'après des documents, un édifice détruit. Ce monument a été restitué d'après la description des anciens écrivains.
RESTITUER signifie, en termes de Procédure, Remettre une personne dans l'état où elle était avant un acte ou un jugement qui est annulé. Il a obtenu un jugement qui le restitue en entier. Se faire restituer contre son obligation, contre sa promesse. Se pourvoir par requête civile pour être restitué contre un jugement.
En termes de Numismatique, Médaille, monnaie restituée. Voyez RESTITUTION.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935