ROUER. v. tr. Punir du supplice de la roue. Il fut condamné à être roué vif.
Fig. et fam., Rouer quelqu'un de coups de bâton, de coups, Le battre violemment.
Fig. et fam., Être roué de fatigue ou, simplement, Être roué, Être tellement fatigué qu'on a le corps tout rompu et qu'on a peine à se remuer.
En termes de Marine, Rouer un câble, une manœuvre, Plier un câble, une manœuvre en rond, en cerceaux.
Le participe passé
ROUÉ s'emploie adjectivement, en termes de Chasse, pour qualifier le Bois du cerf, lorsqu'il est serré et peu ouvert.
Il s'emploie substantivement et familièrement, au figuré, pour désigner une Personne sans principes et sans mœurs, dont la conduite est désordonnée. C'est un roué qui ne respecte rien. On a donné le nom de Roués aux compagnons de plaisir du Régent.
C'est une petite rouée se dit d'une Femme, d'une jeune fille rusée, à laquelle on ne peut se fier. On dit aussi C'est un roué pour désigner un Homme peu scrupuleux sur les moyens en politique, en affaires, etc.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935