SAILLIR. (On ne l'emploie guère qu'à l'infinitif et à la troisième personne de quelques temps : Il saillit. Il saillissait. Il a sailli. Il saillit. Il saillira. Saillissant.) v. intr. Jaillir, sortir avec impétuosité et par secousses. Il ne se dit, en ce sens, que des Choses liquides. Quand Moïse frappa le rocher, il en saillit une source d'eau vive. Le sang saillissait de sa veine avec impétuosité. On dit plus ordinairement en ce sens Jaillir.
En termes d'Architecture, il se dit de Ce qui est en saillie, de ce qui déborde le mur; dans ce sens, on le conjugue ainsi : Il saille, il saillait, il saillera, qu'il saille, saillant. Cette corniche saille trop, saillera trop.
En termes de Peinture, il se dit des Objets qui paraissent avoir beaucoup de relief, qui semblent sortir de la toile. Les ombres bien ménagées font saillir plus ou moins les objets. Les premiers plans ne saillent pas assez dans ce tableau.
SAILLIR s'emploie comme verbe transitif en termes d'Élevage et désigne l'Action de couvrir une femelle; alors il se conjugue comme dans la première acception. Quand un taureau saillit une vache. Faire saillir une jument. Cette poulinière a été saillie par un bel étalon.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935