SCANDALE. n. m. Ce qui est occasion de tomber dans l'erreur, dans le péché. Il est dit dans l'Écriture sainte que la prédication de la croix a été un scandale pour les Juifs.
Dans le style de l'Écriture, Pierre de scandale, Occasion de chute. Il se dit encore dans le langage courant de Tout ce qui cause un éclat public. Cette discussion est délicate et pourrait bien devenir une pierre de scandale.
SCANDALE se dit particulièrement d'une Occasion de chute que l'on donne à autrui par quelque mauvaise action, par quelque discours corrupteur. Il faut craindre le scandale. Malheur à ceux par qui le scandale arrive! Éviter le scandale. Empêcher le scandale. Réparer le scandale. C'est une chose qu'on peut dire sans scandale. On dit de même : Être, devenir une occasion de scandale.
Il se dit aussi de l'Indignation qu'on a des actions et des discours de mauvais exemple. Il avança des proposition impies, au scandale, au grand scandale de tous ceux qui l'écoulaient. Il se dit encore de l'Éclat que fait un mauvais exemple. Cette affaire causa un grand scandale, fut d'un grand scandale dans tout le voisinage. Horrible scandale. Quel scandale! Scandale public. Il faut lui épargner le scandale. Cela s'est fait sans scandale, sans aucun scandale. Cela fera scandale, du scandale. Il y aura du scandale. Il ne cherche, il n'aime que le scandale. Il veut du scandale. Un scandale financier, mondain.
Fam., C'est un scandale se dit d'une Chose qui indigne, qui révolte, qui scandalise.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935