SÉCHERESSE. n. f. État, caractère de ce qui est sec. La sécheresse de la terre fait grand tort aux moissons. La sécheresse de la langue est un signe de fièvre.
Il se dit absolument de l'État atmosphérique. Il fit une grande sécheresse cette année-là. La sécheresse a fait fendre cette boiserie.
Il se dit figurément de l'Absence de douceur, de la froideur dans les manières, dans le ton, dans les sentiments. On lui avait parlé avec beaucoup de courtoisie, il a répondu avec sécheresse. La sécheresse de son cœur.
Il se dit aussi figurément, dans les ouvrages de l'esprit, d'une Sorte de maigreur, d'indigence, d'aridité. Il y a beaucoup de sécheresse dans ce discours, dans cet ouvrage, dans cet auteur. Il y a une grande sécheresse de style dans tout ce qu'il écrit. Il écrit avec sécheresse.
En termes de Peinture, il se dit de l'Absence de moelleux, de souplesse, de la dureté des contours. Ce tableau est peint avec une grande sécheresse.
En termes de Dévotion, il se dit de l'État de l'âme qui ne sent pas de douceur, pas de consolation dans les exercices de piété. Dieu le laissa longtemps dans cette sécheresse pour l'éprouver. Il éprouva de grandes sécheresses.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935