SOUPÇON. n. m. Action de soupçonner; sentiment de celui qui soupçonne. Soupçon fondé. Soupçon injuste, injurieux, mal fondé. J'ai un léger soupçon, un fort soupçon qu'il m'a menti. Avoir, concevoir des soupçons. Prendre, donner du soupçon. Éclaircir, détruire, dissiper un soupçon. Détourner les soupçons. Le soupçon tombe sur lui. Il est au-dessus de tout soupçon. Sa conduite a excité les soupçons. Cela confirme, fortifie mes soupçons. Il faut écarter de pareils soupçons. Mes soupçons se sont d'abord portés sur lui. Le seul soupçon d'un tel malheur me fait trembler. Au moindre soupçon de son infidélité je me séparerai de lui.
Un cœur exempt de soupçon, Qui ne soupçonne pas. Une conduite exempte de soupçon, Qui ne peut être soupçonnée.
SOUPÇON se dit aussi d'une Simple conjecture, d'une simple opinion que l'on s'est faite de quelque chose. Ce n'est pas une certitude, ce n'est qu'un soupçon. J'ai quelque soupçon que c'est lui qui est venu pendant mon absence.
Il se dit encore, familièrement, d'une Apparence légère, ou de la plus petite quantité possible d'une chose. Il a un soupçon de fièvre. Donnez-moi un soupçon de crème. Se mettre un soupçon de poudre, un soupçon de rouge.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935