SUBSTANCE. n. f. T. de Philosophie. Ce qui subsiste par soi-même, indépendamment de tout accident. Chez les catholiques, c'est un article de foi que, dans le mystère de l'Eucharistie, la substance du pain et du vin se change au corps et au sang de JÉSUS-CHRIST, et que les espèces demeurent. La substance des choses est distincte de leurs qualités. D'après Spinoza, il n'existe qu'une substance unique, dont tous les êtres sont des modes.
Il se dit, en termes de Sciences et dans le langage ordinaire, de Toute sorte de matière. Ce fruit est d'une substance molle et aqueuse. Substance solide, liquide. Cette substance est employée en médecine, en pharmacie.
Il se dit absolument de Ce qu'il y a de meilleur, de plus succulent, de plus nourrissant en quelque chose. Les arbres, les plantes attirent la substance de la terre. Il n'y a guère de substance dans ces sortes d'aliments. Le bouillon a pris toute la substance de cette viande.
Fig., Il y a beaucoup de paroles et peu de substance dans ce discours, dans ce livre, Il y a beaucoup de verbiage et peu d'idées.
SUBSTANCE signifie, au figuré, Ce qu'il y a d'essentiel dans un discours, dans un écrit, dans une affaire, etc. Je n'ai pu retenir tout ce qu'il a dit, mais je vous en rapporterai, je vous en dirai la substance. La substance d'un livre, d'une lettre.
EN SUBSTANCE, loc. adv. Sommairement, en abrégé, en gros. Voici en substance de quoi il s'agit. Je vous dirai en substance ce que son livre contient.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935