SUPPLICE. n. m. Peine corporelle ordonnée par la justice. Le supplice de la roue, du fouet, de la marque, du carcan, du gibet. Le supplice des parricides. Des instruments de supplice. L'instrument du supplice.
Condamner quelqu'un au dernier supplice, Le condamner à mort. Mener quelqu'un au supplice, Le mener à l'endroit où il doit être exécuté.
Les supplices éternels, Les peines de l'enfer.
SUPPLICE se dit d'une façon générale des Souffrances corporelles infligées aux vaincus, aux prisonniers, à toute sorte de victimes. Malheur à celui qui tombe aux mains de ces peuples barbares : ils le feront périr dans d'atroces supplices.
Il se dit, par extension, de Tout ce qui cause une vive douleur de corps et qui dure quelque temps. La goutte est un supplice, un supplice cruel.
Fig. et fam., Être au supplice, Souffrir beaucoup de quelque mal, de quelque incommodité, de quelque douleur physique ou morale. J'ai une migraine violente, je suis au supplice. Ne vous voyant pas revenir, j'étais au supplice. Témoin de son embarras, j'étais au supplice. Je suis au supplice quand il faut que je l'écoute. On dit de même, par exagération : Avec ses discours fastidieux, il me met au supplice.
SUPPLICE se dit figurément de Tout ce qui cause une peine, une affliction, une inquiétude violente et de quelque durée. C'est un supplice pour moi que d'entendre cet homme-là. Depuis la dernière lettre de mon fils, le manque de nouvelles me met au supplice. Le supplice de l'absence. Le supplice de l'attente.
Fig., Supplice de Tantale, État d'une personne obligée de se priver d'une chose qui s'offre à sa vue et qui la tente.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935