SUPPOSER. v. tr. Poser une chose pour établie, l'admettre par hypothèse, afin d'en tirer ensuite quelque induction. Vous commencez par supposer ce qui est en question. Supposons que ce fait soit vrai, supposons cela vrai, quelle conséquence en voulez-vous tirer? Vous supposez une chose impossible, une chose qui ne peut jamais arriver. En supposant qu'il y consente.
Il signifie aussi Former une conjecture, présumer en bien ou en mal. Je suppose qu'il sera bientôt las de ce genre de vie. Vous le supposez donc bien lâche, bien intéressé. Vous me supposez un crédit, un mérite, des talents que je n'ai pas. Ses ennemis lui supposèrent des projets coupables. Pourquoi supposer ce qui n'est pas?
Supposer un enfant, Vouloir le faire passer, le faire reconnaître pour fils ou fille de ceux dont il n'est pas né. On supposa un enfant pour frustrer les héritiers collatéraux.
SUPPOSER se dit en outre d'une Chose qui demande, qui exige que quelque autre chose soit ou ait été. La justification suppose une accusation. Dans le syllogisme, une conclusion suppose deux prémisses.
Le participe
SUPPOSÉ s'emploie comme adjectif et signifie Qui est faux, controuvé, fabriqué frauduleusement. Se présenter sous un nom supposé. Un testament supposé.
Cela supposé, Dans cette supposition. On dit aussi Supposé que, Dans la supposition que. On dit encore : Supposé tel événement. Supposé votre consentement.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935