TOUCHE. n. f. Action de toucher. Il se dit spécialement de l'Épreuve qu'on fait par le moyen de la pierre de touche. On connut à la touche que cette pièce était fausse.
Pierre de touche, Sorte de pierre noirâtre très dure dont on se sert pour distinguer l'or du cuivre. Il se dit aussi figurément de Ce qui sert à faire connaître d'une manière certaine la nature, la qualité d'une chose. L'adversité est la pierre de touche de l'amitié.
TOUCHE, en termes de jeu de Billard, désigne l'Action d'atteindre la bille sur laquelle on joue. Il a manqué de touche. Un manque de touche.
En termes de Pêche, il désigne l'Action du poisson qui mord à l'hameçon.
En termes de Peinture, il désigne la Manière dont le peintre pose la couleur sur la toile, dont il indique et fait sentir le caractère des objets. Suivant les objets qu'on imite, la touche doit être large ou légère. Dans les ouvrages des artistes médiocres, la touche est souvent timide ou pesante. On reconnaît facilement la touche de tel maître.
Fig. et pop., Avoir une drôle de touche, Avoir une tournure, une allure ridicule.
TOUCHE se dit encore de Chacune des petites pièces d'ébène, d'ivoire, etc., qui composent le clavier d'un orgue, d'un piano, d'un clavecin, etc. Touches blanches. Touches noires. Il y a deux touches de cassées au clavier de cet orgue.
Il se dit aussi d'une Pièce d'ébène longue et étroite, fixée le long du manche d'un violon ou d'un instrument analogue et sur laquelle les doigts du musicien viennent appuyer les cordes.
Il se dit également de Chacun des petits filets saillants qui sont appliqués de distance en distance sur le manche d'une guitare ou d'un instrument analogue et qui servent à faire les demi-tons. Il faut mettre des touches au manche de cette guitare.
En termes de Jeux, il se dit d'une Petite baguette d'os ou d'ivoire, courbée par un bout, dont on se sert aux jonchets pour lever chaque pièce, après qu'on les a toutes laissées tomber pêle-mêle. Lever les jonchets avec la touche.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935