TRAITE. n. f. Parcours qu'un voyageur fait d'un lieu à un autre sans s'arrêter, sans se reposer. Aller tout d'une traite d'un lieu à un autre. Il fit dix lieues d'une traite, d'une seule traite. Faire une longue traite.
Il se dit aussi du Transport de certaines marchandises, telles que blés, vins, etc., d'une province à une autre, ou d'un État à un autre. Il s'est fait de grandes traites de vins. On a permis la traite des blés.
Il se dit particulièrement, et plus ordinairement, du Trafic que font des bâtiments de commerce sur les côtes d'Afrique, en échangeant leurs marchandises contre de l'ivoire, de la gomme, de la poudre d'or, etc. Ce bâtiment fait la traite.
Traite des nègres, traite des noirs et absolument Traite, Commerce des esclaves noirs. La traite des noirs est interdite.
TRAITE s'est dit aussi de Certains droits qu'on levait sur les marchandises qui sortaient du royaume, ou qui y entraient, ou même qui passaient d'une province dans une autre. On payait la traite des marchandises en Bretagne, en Dauphiné.
Il se dit aussi d'une Lettre de change qu'un banquier tire sur un de ses correspondants, un commerçant sur celui à qui il a fourni une marchandise. Il a plusieurs traites sur Bordeaux. Faire traite sur quelqu'un. Cette traite est acceptée. Une traite protestée.
Il se dit aussi de l'Action de traire les vaches. L'heure de la traite. Traite mécanique.
Tout ou partie de cette définition est extrait du Dictionnaire de l'Académie française, huitième édition, 1932-1935